En musique, je suppose que vous êtes comme moi, parfois on a des chouchous. Moi j’en ai plusieurs Fuck Buttons et Blanck Mass, Judah Warsky ou bien encore, lui, là, Rubin Steiner. Cet homme traverse le paysage musical français avec constance depuis une vingtaine d’années : musicien, programmateur au Temps Machine de Tours, animateur de radio, DJ et que sais-je encore. Aujourd’hui, débarrassé de tout ce qui peut encombrer un homme la quarantaine passée, Rubin Steiner revient à l’essentiel : faire de la musique. Et pas n’importe quelle musique, du krautrock.
Alors certes, Rubin Steiner n’a jamais vraiment arrêté de faire de la musique avec un album tous les ans entre 2008 et 2012. Mais voilà, après la fin sans doute un peu douloureuse de son aventure au Temps Machine, on a l’impression que l’homme et ses amis se sont concentrés sur l’essentiel. Aux orties l’électro qui fait danser, la musique ordinateur qui accroche l’oreille aux premières mesures, cet homme-là, ce Rubin Steiner est un nouvel homme. Et visiblement, que sa musique kraut plaise ou non n’est pas son souci, ce qui n’est pas pour me déplaire. Après tout, un musicien n’est jamais aussi bon que lorsqu’il suit totalement son inspiration (bon, on est d’accord, je ne parle pas de Bruel qui chante Barbara, mais est-ce vraiment un musicien et peut-on franchement parler d’inspiration, je vous le demande).
Donc si vous ajoutez une culture musicale très étendue comme le prouve sa playlist kraut offerte à The Drone, de vrais instruments et un groupe solide comprenant Olivier Claveau, Sandrine Guillot, Jérémie Morin, Frédéric Vidalot et la participation de Quentin Rollet, vous obtenez un album qui se tient droit : bien joué, bien pensé et très agréable à écouter. La preuve, l’excellent festival BBmix ne s’y est pas trompé en les programmant cet automne.
Extraits de l’album en écoute sur le site de Platinum Records
Concerts
20/11 Bordeaux iBoat
21/11 Bayonne Magneto
26/11 Le Mans Barouf
27/11 Boulogne Festival BBmix
